Ce n’est un secret pour personne, la nourriture réunit et est un incroyable vecteur de plaisir ! A deux ou à plusieurs, c’est l’occasion de partager un moment collectif et festif.
Et ça les marques l’ont bien compris. Depuis plusieurs années les enseignes cherchent à rassembler et faire de leurs lieux physiques des points de rencontres proposant diverses expériences pour leurs clients. Selon une étude menée par Havas Paris Opinion Way, 66% des moins de 35 ans souhaitent des magasins dans lesquels ils peuvent faire autre chose qu’acheter.
Le food s’inscrit parfaitement dans ces nouveaux moyens de consommation et s’intègre de plus en plus dans le parcours d’achat, à l’image de Made.com ou de Maison Sarah Lavoine. Ces deux institutions du design et de la vente de meubles et d’objets de décoration ont toutes les deux intégré un coffee shop ou un pôle food à leurs enseignes.
Une occasion rêvée pour les marques de prolonger l’expérience et même de générer du trafic, de proposer à leurs clients un service dont ils se souviendront et plus largement de créer un lieu de vie. Comme le souligne Estelle Mège, Directrice Générale Adjointe Retail Architecture chez W&Cie, dans la conférence « L’Ecole de la marque », le food est un véritable « cheval de Troie pour provoquer du trafic ».
Il s’agit également de proposer une expérience globale aux consommateurs. Le visiteur qui franchit la porte du magasin est plus qu’un simple client, c’est une personne avec qui on va échanger, qui va prendre le temps de consommer autre chose que les produits de la marque, boire un café ou même déjeuner. Intégrer le food à ses magasins physiques c’est réinstaurer de la relation humaine et de l’échange dans l’acte d’achat, mais aussi stimuler les sens !
De nombreuses marques avec une grande communauté ont développé des offres multiservice et food très abouties. C’est notamment le cas dans le monde du sport, très fédérateur.
A Londres, les enseignes Lululemon et Sweaty Betty sont d’incroyables lieux de vie où chacun peut venir profiter de cours de sport, acheter des produits de la marque, mais aussi se restaurer sur place et échanger avec des personnes qui partagent des valeurs communes. Le monde des passionnés de vélo l’a parfaitement compris. Chez Rapha Cylce à Londres ou Jour de vélo à Paris, en plus d’un espace de vente et de réparation on peut prendre le temps de boire son café et d’échanger avec des gens qui ont la même passion. C’est l’occasion de fidéliser et d’engager sa communauté.
La mode n’est pas en reste et même les petits espaces indépendant ont emboité le pas. La Textilerie est un atelier de couture basé à Paris qui propose à la fois des ateliers de couture, la vente de produits de seconde main, la location de machines à coudre et la Boutique – Café : lieu de vente proposant des tissus et fournitures écologiques ainsi que des produits de créateurs éco responsables, et un comptoir de café où les habitants du quartier, personnes de passage et usagers de l’atelier viennent se retrouver.
Avec l’offre digitale que proposent désormais les marques il est de plus en plus difficile de faire venir les gens en magasin.
Intégrer le food à sa stratégie retail, c’est mettre en avant la notion de « slow retail », apporter aux consommateurs le luxe de prendre son temps et pour les marques la possibilité de diffuser une expérience sur un plus long moment, donc plus marquant.
Ce temps et cet espace dédié sont des atouts plus que positifs dans ce climat de méfiance si les marques savent les optimiser.